Qui veut dire l’homme dit la bête : Alphonse Toussenel et sa zoologie passionnelle. Stratégies éditoriales et enjeux épistémologiques

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2014

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Mémoires du livre ; vol. 6 no. 1 (2014)

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Élisabeth Plas, « Qui veut dire l’homme dit la bête : Alphonse Toussenel et sa zoologie passionnelle. Stratégies éditoriales et enjeux épistémologiques », Mémoires du livre / Studies in Book Culture, ID : 10.7202/1027695ar


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Alphonse Toussenel est un naturaliste français atypique, marginal sociologiquement et philosophiquement dans le champ institutionnel des savoirs du xixe siècle. Son projet de « zoologie passionnelle », tel qu’il le développe dans L’Esprit des bêtes, publié en 1847, se construit à rebours de la doxa scientifique de son époque. D’édition en édition, une entreprise de légitimation se fait jour, du côté de la production comme de la réception du texte, alors même que Toussenel consolide un éthos auctorial offensif. À partir d’une étude du paratexte, cet article s’intéresse aux stratégies éditoriales parfois contradictoires qui ont accompagné la publication de cette oeuvre inclassable, et dont l’évolution semble révélatrice d’une progressive recomposition du champ des savoirs. Après avoir tenté de hiérarchiser les divers processus de marginalisation dont L’Esprit des bêtes a fait l’objet, nous avancerons l’hypothèse d’un Toussenel anachronique, en nous appuyant notamment sur l’enthousiasme de Baudelaire pour la théorie analogique qu’il développe.

Alphonse Toussenel, an atypical French naturalist, was on the social and philosophical margins of the institutional fields of 19th century knowledge. His “zoology of passions” project, as he developed it in his 1847 L’Esprit des bêtes [the Spirit of Animals] was at odds with the scientific doxa of his time. From one edition to the next, a validation enterprise emerged on the part of the production as well as the reception of the text, even as he was consolidating an offensive auctorial éthos. Through a study of the paratext, this article considers the sometimes contradictory editorial strategies that accompanied the publication of this unclassifiable work, whose evolution might be revealing of a progressive mutation of the epistemological landscape. After attempting to understand and rank the various marginalization processes that L’Esprit des bêtes underwent, and by building on Baudelaire’s enthusiasm for Toussenel’s theory of analogies in particular, we hypothesize that Toussenel’s work was, in many ways, anachronistic.

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