Ces récits autogénérés : stratégies paratextuelles pour un brouillage de l’origine

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2014

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Tangence ; no. 105 (2014)

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David Bélanger et al., « Ces récits autogénérés : stratégies paratextuelles pour un brouillage de l’origine », Tangence, ID : 10.7202/1030450ar


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Différentes conventions régissent ce qu’on nomme le « topique du manuscrit trouvé ». Bien présent dans la littérature des xviie et xviiie siècles, ce topique sert à pallier certaines invraisemblances, à lier, de façon plus ou moins sérieuse, le texte fictionnel à l’univers référentiel. Or, ce phénomène, intégré dans des romans du xxie siècle, ne saurait viser les mêmes effets. Cet article se propose d’analyser la présence de ce topique dans des oeuvres contemporaines, en s’attardant plus particulièrement aux « préfaces dénégatives » qui servent à réfuter l’identité de l’auteur institutionnel — celui dont le nom paraît sur la jaquette — en proposant une origine nouvelle au texte. Si l’étude de quelques romans aux stratégies paratextuelles distinctes (La chambre de Simon Lambert, Maleficium de Martine Desjardins et Une estafette chez Artaud de Nicolas Tremblay) permet d’établir les enjeux d’une telle pratique, l’article s’attarde plus particulièrement sur des cas limites qui actualisent de façon inusitée le topique du manuscrit trouvé : Wigrum de Daniel Canty, d’une part, et Éros mélancolique de Jacques Roubaud et Anne F. Garréta, d’autre part. De la question première, « à quoi cela sert-il ? », découle une hypothèse, à savoir, le déplacement de l’enjeu du vraisemblable, qui concernerait moins la question du croire, dans ces oeuvres, que la question de l’origine.

Various conventions govern what has been termed the “device of the found manuscript.” A common feature of seventeenth and eighteenth century literature, this device serves to compensate for certain implausibilities, to link, more or less seriously, the fictional text with the referential universe. Now, this phenomenon, when integrated into the novels of the nineteenth century, could not aim for the same effects. The present article proposes to analyze the presence of this device in contemporary works by examining, more specifically, the “prefaces of denial” that serve to refute the identity of the institutional author—the person whose name appears on the jacket—and by suggesting a new origin for the text. If the study of some novels employing distinct paratextual strategies (La chambre by Simon Lambert, Maleficium by Martine Desjardins and Une estafette chez Artaud by Nicolas Tremblay) allows us to establish the issues involved in a practice of this kind, the present article focuses, more particularly, on those borderline cases that actualize the device of the found manuscript in an unusual way: Wigrum by Daniel Canty, on one hand, and Éros mélancolique by Jacques Roubaud and Anne F. Garréta, on the other. The proposed answer to the first question that arises, “What purpose does it serve?”, involves the shift in the issue of the plausible, which in these works is less about belief than about origin.

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