La Conférence de Rio sur le développement durable (Conférence de Rio + 20) : révolution ou évolution de la gouvernance internationale de l’environnement ?

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2015

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Les Cahiers de droit ; vol. 56 no. 2 (2015)

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Résumé Fr En Es

Toute réflexion sur la gouvernance internationale de l’environnement et sur l’opportunité de créer une organisation internationale de l’environnement ne peut se résumer à un débat sur l’institution en tant que telle. Ce serait oublier les enjeux les plus déterminants du débat, lesquels portent davantage sur la façon d’assurer l’efficacité des accords et de renforcer leur légitimité et leur prise en considération dans les autres compétences de l’Organisation des Nations Unies (ONU), mais également dans l’ensemble du système économique mondial. Quelles sont les réformes institutionnelles les mieux à même d’assurer l’efficacité de l’action collective dans la résolution des problèmes environnementaux globaux ? On sait que le passage du General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) à une Organisation mondiale du commerce (OMC) a permis de réformer l’organe de règlement des différends, ce qui a eu un effet déterminant sur l’efficacité et le respect des accords commerciaux. Peut-on réfléchir de la même manière pour ce qui est de la création d’une organisation internationale de l’environnement ? Dans quelle mesure et quelles conditions une telle organisation pourrait-elle renforcer les accords multilatéraux sur l’environnement (AME) et, partant, l’engagement des États vers un développement durable ? En convoquant la Conférence de Rio + 20, qui avait non seulement pour thème l’économie verte, mais également le cadre institutionnel du développement durable, l’Assemblée générale des Nations Unies voulait susciter un engagement politique renouvelé en faveur du développement durable. Au regard des faiblesses de la gouvernance internationale de l’environnement sur le plan de la coordination, du renforcement des capacités des pays en développement (PED), de la légitimité et de l’autorité des institutions qui participent à cette gouvernance, la déclaration diplomatique finale de la Conférence de Rio + 20, intitulée « L’avenir que nous voulons », contient-elle des engagements politiques susceptibles d’insuffler des améliorations notables à la gouvernance internationale de l’environnement ? Porte-t-elle en germe des avancées vers la création d’une organisation internationale de l’environnement ?

A discussion of international governance in the field of the environment and the need for a worldwide environment organization cannot be limited to a debate about the institution itself. This would be to ignore the issues at stake, such as ways to enforce agreements effectively, increase their legitimacy and ensure that they are taken into account as part of the other responsibilities of the United Nations (UN) and the worldwide economic system. What institutional reforms are needed to ensure the effectiveness of collective action to resolve global environmental problems ? The replacement of the General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) by the World Trade Organization (WTO) led to a reform of the dispute resolution mechanism, which had a determining effect on the effectiveness of and compliance with trade agreements. Is it possible to apply the same reasoning to the creation of an international environment organization ? To what extent and on what conditions could such an organization strengthen multilateral agreements on the environment and, as a direct result, a commitment by States to sustainable development ? The General Assembly of the United Nations, when it convened the Rio + 20 conference, which focused not only on the green economy but also on the institutional framework for sustainable development, wanted to “to secure renewed political commitment for sustainable development” and “assess progress to date and the remaining gaps in the implementation of the outcomes of the major summits on sustainable development”. In light of the weaknesses of the structure to ensure international governance of the environment in terms of coordination, increased capacity in developing nations, and the legitimacy and authority of the institutions involved in governance, does the final diplomatic declaration from Rio + 20, called “The Future We Want”, contain political commitments likely to bring about noticeable improvements in the international governance of the environment ? Does it bear the seeds, or point to the creation, of a future international environment agency ?

Cualquier reflexión sobre la gobernanza internacional del medio ambiente, y sobre la oportunidad de una organización mundial del medio ambiente no se puede reducir a un debate sobre la institución como tal. Ello sería olvidar los retos más determinantes del debate que tratan sobre la manera de asegurar la eficacia de los acuerdos y reforzar su legitimidad, para que sean considerados en las otras competencias que tiene las Naciones Unidas (ONU) e igualmente en el conjunto del sistema económico mundial. ¿Qué reformas institucionales son las que más se aseguran de la eficacidad de la acción colectiva en la resolución de problemas globales del medio ambiente ? Sabemos que el paso del Acuerdo General sobre Aranceles Aduaneros y Comercio (GATT) a una Organización Mundial del Comercio (OMC) ha permitido reformar el órgano del reglamento de diferendos, lo cual ha tenido un efecto determinante en la eficacidad y el respeto de los acuerdos comerciales. ¿Podemos reflexionar de la misma manera en lo que se refiere a la creación de una organización internacional del medio ambiente ? ¿En qué medidas y condiciones una organización tal podría reforzar los acuerdos multilaterales sobre el medio ambiente donde resultaría el compromiso por parte de los Estados hacia un desarrollo sostenible ? Al convocar la Conferencia de Rio + 20, la cual no solamente tenía como tema la economía verde sino también igualmente el marco institucional del desarrollo sostenible, la Asamblea general de las Naciones Unidas quería « suscitar un compromiso político renovado, a favor del desarrollo sostenible » y « evaluar los progresos realizados y las lagunas que quedan aún por cubrir en el plano de la puesta en marcha de los textos provenientes de las grandes cumbres relacionadas con el desarrollo sostenible ». Con respecto a las debilidades de la gobernanza internacional del medio ambiente en lo que respecta la coordinación, el reforzamiento de las capacidades de los países en vías de desarrollo, de la legitimidad y de la autoridad de las instituciones que participan en esta gobernanza, ¿la declaración diplomática final de la Conferencia de Rio + 20 titulada « El futuro que queremos » contiene los compromisos políticos susceptibles de garantizar las mejoras notables a la gobernanza internacional del medio ambiente ? ¿Porta el germen de los avances hacia la creación de una organización internacional del medio ambiente ?

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