Immigration : de quoi les Québécois ont-ils peur ?

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1993

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International Review of Community Development ; no. 30 (1993)

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L’article se propose d’expliciter l’équivocité de la notion d’insécurité en analysant les cinq grandes peurs des Québécois face à l’immigration : peur d’être envahi, de se faire voler « sa job », d’être incapable d’intégrer les nouveaux arrivants, des affrontements interethniques, de la perte d’identité. Il apparaît que le propre de l’insécurité est de jouer avec des mots à double sens, de généraliser la peur en plusieurs lieux du social et de garder le caractère éminent et omniprésent de la menace. Il y a une impossibilité de fixer une cible à l’insécurité. L’article s’interroge notamment sur le rôle des médias dans la vulgarisation de ces peurs. Si les discours médiatiques ont réussi à désapproprier le corps social de sa possibilité de dramatisation, l’insécurité, avec ses multiples peurs, continue, elle, à animer une forme dégradée des rapports sociaux. C’est dans cette perspective que sont analysés les enjeux et les défis de l’immigration pour la société québécoise.

This article sets out to explain the ambiguity of the notion of insecurity by looking at "Quebecers' five greatest fears regarding immigration": fear of being overrun, of having their jobs taken, of being unable to integrate new arrivals, of intercultural conflict, of losing their identity. It is apparently characteristic with insecurity to use words with two meanings, to generalize fear into a number of social spheres and to repeatedly emphasize the prominent and omnipresent nature of the threat. It is impossible to establish a specific target for this insecurity. The article takes a particular look at the role of the media in spreading these fears. If media analyses have succeeded in robbing society of its capacity to judge, insecurity with its many fears is continuing to foster a debased form of social relationships. The issues and challenges of immigration in Quebec society are examined from this perspective.

El artículo se propone explicitar la equivocidad de la noción de inseguridad, analizando “los cinco grandes miedos de los quebequenses respecto a la inmigración”: los miedos de ser invadidos, de hacerse robar el trabajo, de ser incapaces de integrar los nuevos inmigrantes, de confrontaciones interétnicas, de perder la propia identidad. Parecería que lo propio de la inseguridad es el jugar con palabras a doble sentido, de generalizar el miedo que existe en varios sitios de lo social, y de conservar el carácter prominente y omnipresente de la amenaza. Hay una imposibilidad de identificar la base de la inseguridad. El artículo se interroga sobre el rol de los medios de comunicación en la vulgarización de estos miedos. Si los discursos de los medios han desapropiado el cuerpo social de su posibilidad de dramatización, la inseguridad, con la multiplicidad de sus miedos, continúa a animar una forma degradada de relaciones sociales. Es desde esta perspectiva que son analizados los problemas y los desafíos de la inmigración para la sociedad quebequense.

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