Rome et les débuts de Saint-Boniface, 1818-1836

Fiche du document

Date

2015

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Cahiers franco-canadiens de l'Ouest ; vol. 27 no. 2 (2015)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Centre d’études franco-canadiennes de l’Ouest (CEFCO) et Presses universitaires de Saint-Boniface (PUSB), 2015



Citer ce document

Luca Codignola, « Rome et les débuts de Saint-Boniface, 1818-1836 », Cahiers franco-canadiens de l'Ouest, ID : 10.7202/1034283ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Saint-Boniface, en dépit de son isolement relatif par rapport aux régions de l’Est et malgré sa population éparse, s’inscrivait dans un contexte, un réseau international qui incluait la ville de Québec, Londres et Rome. Le Saint-Siège voyait la rivière Rouge comme une porte qui s’ouvrait sur le vaste Ouest nord-américain et estimait que Joseph-Norbert Provencher (1787-1853) avait un rôle essentiel à jouer dans le bien-être spirituel d’une communauté multi-ethnique et composite, comprenant des personnes d’origines européenne, métisse et autochtone. Provencher fut, entre 1818 et jusqu’à sa mort en 1853, le plus éminent représentant de l’Église catholique dans la colonie de la Rivière-Rouge. Si Rome était au coeur de bien des besoins et préoccupations de Provencher, Rome semble également avoir su y répondre et avoir été capable de fournir des solutions. Par exemple, toutes les décisions à l’égard des mariages irréguliers, de la doctrine et de la liturgie émanaient du Saint-Siège, comme c’était le cas d’ailleurs du financement du diocèse et de ses missions, du moins en dernière instance. En 1835-1836, Provencher voyagea jusqu’à Rome, dans l’espoir de résoudre de nombreux problèmes, et il y fut très bien reçu par le pape et les cardinaux responsables des missions. Mais l’influence de Rome sur cette communauté isolée dans l’Ouest s’étend encore bien au delà des échanges administratifs et des relations personnelles qui ponctuaient régulièrement les échanges entre Rome et Saint-Boniface. Les jeunes garçons y étudiaient le latin, étaient éduqués dans des écoles où l’instruction reposait sur les classiques de la Rome antique, par exemple Suétone, Horace, etc., exactement comme c’était le cas dans l’ensemble du diocèse de Québec. Et même si des efforts particuliers ont été déployés pour effectuer des traductions dans les langues autochtones locales (pour les Saulteaux notamment), la liturgie et les cérémonies étaient conformes au canon romain.

In spite of its sparse population and of its distance from the East, Saint-Boniface was part of an international context and network that included Québec City, London, and Rome. The Holy See regarded Red River as the door to the great North American West and regarded its ecclesiastical superior, Joseph-Norbert Provencher (1787-1853), as crucial to the spiritual well-being of a multiethnic community that consisted of many groups of European, Métis, and aboriginal origin. Provencher was Red River’s leading Catholic representative from 1818 until its death in 1853. Rome was at the centre of many of Provencher’s preoccupations and needs and seemed to offer some responses and solutions. For example, all decisions regarding irregular marriages, doctrine, and liturgy came from the Holy See, as well as funding for the diocese and its missions, at least in the last instance. To solve his many problems, in 1835-1836 Provencher travelled to Rome, where he was very well received by the pope and the cardinals in charge of the missions. Aside from the ongoing administrative and personal relations between Rome and Saint-Boniface, the extent of Rome’s influence in such a distant western community is striking. Local boys studied Latin and were raised in schools where their instruction was based on ancient Rome’s classics, such as Svetonius, Horace, etc., just like in the rest of the diocese of Québec. Although a special effort was made to translate all that fort the local aboriginal peoples (the Saulteaux in particular), liturgy and ceremonial were entirely based on Roman ways.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en