Pourquoi délibérer ? Du potentiel épistémique à la justification publique

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2016

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Philosophiques ; vol. 43 no. 1 (2016)

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Marc-Kevin Daoust, « Pourquoi délibérer ? Du potentiel épistémique à la justification publique », Philosophiques, ID : 10.7202/1036466ar


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Cet article a deux objectifs. Le premier est de montrer pourquoi l’argument instrumental en faveur de la démocratie est insuffisant pour justifier la délibération politique. Si notre but est l’optimisation du potentiel épistémique d’un régime politique, et que des approches agrégatives et inférentielles (sans délibération) atteignent cet objectif, alors nous ne pouvons plus justifier la délibération sur cette base. Ce problème peut être contourné en reprenant une distinction de Daniel Andler. Pour ce dernier, le groupe délibératif se distingue du groupe agrégatif parce qu’il permet aux agents, par une occasion éducative informelle, de se responsabiliser. La délibération présente donc un potentiel épistémique supérieur, mais qui ne se limite pas à identifier la meilleure réponse dans un temps donné. Le second objectif de l’article est de montrer comme l’argument d’Andler fait le pont entre, d’une part, les théories de la justification publique et, d’autre part, les théories de la démocratie épistémique.

This paper challenges the claim that deliberative democracy is, from an epistemic point of view, an optimal decision-making method. Aggregative and inferential methods can lead collectivities to identify the right or best decisions without having to deliberate. I will argue that this objection can be ruled out if we admit a broader notion of epistemic potential, which would include the informal education and epistemic responsibilities agents gain by deliberating. I will then argue that such a notion of epistemic potential — which includes optimal decisions, epistemic responsibilities and informal education — narrows the gap between theories of epistemic democracy and theories of public justification.

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