À propos de la vision saussurienne de la syntaxe

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2014

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Recherches sémiotiques ; vol. 34 no. 1-2-3 (2014)

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Claude Hagège, « À propos de la vision saussurienne de la syntaxe », Recherches sémiotiques / Semiotic Inquiry, ID : 10.7202/1037148ar


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Dans cet article, j’attire l’attention sur le fait, inaperçu, qu’il n’y a pas de syntaxe chez Saussure (en dehors de mentions éparses du terme au cours d’énumérations de composantes des langues), ni dans le CLG, ni dans les ÉLG, et que cette absence a embarrassé ses épigones, bien qu’elle n’ait pas empêché Tesnière, qui le cite avec éloge, de consacrer son grand livre à la syntaxe. Cette apparente lacune contraste vivement avec la tradition créée par Chomsky, qui met la syntaxe au centre des langues et de sa théorie. Pourtant, la syntaxe, qui est encore omniprésente dans les travaux des linguistes d’aujourd’hui, même chez ceux qui ne suivent pas du tout les modèles formalistes, n’a pas, en réalité, dans les langues, l’importance qu’on lui donne, comme j’essaie de le montrer ensuite en examinant les domaines que l’on peut imputer à la syntaxe. Elle pourrait même n’être qu’une composante secondaire, et un épiphénomène de la linéarisation du discours. Le principe saussurien selon lequel, dans la langue, il n’y a  que des différences  suffit pour rendre compte des phénomènes pour lesquels les formalistes ont développé une composante syntaxique complexe.

This article stresses the unheeded fact that  (apart some sparse mentions among listed language components), there is no syntax in Saussure’s  work, neither in the CLG nor in the ÉLG. This has baffled his disciples, except Tesnière, whose main work is entirely devoted to structural syntax, though it does little to bridge the gap separating Saussure from Chomsky. For Chomsky, it is well known, puts syntax at the very core of language and linguistic theory, thus creating a tradition which still surfaces even in the works of those linguists who explicitly reject formal models. The article goes on to question the legitimacy of this trend, by investigating the real content of syntax and its divisions. As a result of this examination, it appears that syntax, far from being nuclear, might simply be an epiphenomenon of the linearization of speech and the vocalizing of meanings.  The Saussurean principle according to which in la langue, there are nothing but differences is sufficient to account for phenomena which formalists explain away through a complex syntactic component.

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