Pourquoi, en Afrique, « le droit » refuse-t-il toujours le pluralisme que le communautarisme induit ?

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2016

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Anthropologie et Sociétés ; vol. 40 no. 2 (2016)

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Me posant cette question depuis une cinquantaine d’années, j’ai successivement écarté l’explication d’un simple laisser aller dans la reconduite de l’héritage colonial puis l’hypothèse d’une prétendue supériorité, jamais vérifiée autrement que dogmatiquement, du « droit moderne » sur la « coutume ancestrale ». Plus sérieuse fut l’explication liée à l’économie politique, un héritage marxien, et exigeant que les superstructures politiques et juridiques soient en phase avec l’insertion de l’Afrique dans le marché mondial. Mais, depuis ma participation à l’étude internationale sur les transferts de connaissances juridiques Nord-Sud, à la fin des années 1970, j’ai mis en évidence la place et le rôle de l’idéologie professionnelle des juristes et en particulier de leur philosophie spontanée idéaliste dont je dévoilerai ce qu’il masque à la lumière de mes travaux récents et selon le nouveau paradigme de la juridicité et de son pluralisme « intégral ».

This question is focused on my research in the years 1960. After dismissing the continuity of policies such as bureaucratic carelessness of colonial inheritance and the hypothesis of a superiority of modern law facing to ancestral customs, I have debated an another inheritance, the Marxist one, about the link between the generalization of capitalism and legal and political superstructures. But an international project on legal transfers at the end of the 1970s’ revealed the place and role of a professional ideology, of the Lawyers, associated with technical training in law schools and enforcing monologism in the legal discourse. To escape to the effects of this ideology, we have to overhaul the analysis on the basis of the new paradigm of « juridicity » and of a « complete » pluralism.

Me he interrogado sobre este sujeto desde hace unos cincuenta años. He descartado sucesivamente la explicación del simple desinterés en la renovación de la herencia colonial así como en el hipótesis de una supuesta superioridad, nunca comprobada si no es que dogmáticamente, del « derecho moderno » sobre la « costumbre ancestral ». Fue más sólida la explicación ligada con la economía política, una herencia marxista, la cual postulaba que las superestructuras políticas y jurídicas deberían estar en armonía con la inserción de África en el mercado mundial. Sin embargo, después de mi participación al estudio internacional sobre la transferencia de conocimientos jurídicos Norte-Sur, hacia fines de los años 1970, evidencié el lugar y el rol de la ideología profesional de los juristas y especialmente de su filosofía espontanea idealista que aquí revelaré lo que ella oculta a la luz de mis trabajos recientes y de acuerdo con el nuevo paradigma de la juridicidad y de su pluralismo « integral ».

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