2006
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Revue Gouvernance ; vol. 3 no. 2 (2006)
Tous droits réservés © Faculté des sciences sociales, Université d'Ottawa, 2006
Nathalie Burlone, « Public-Private Partnerships: When Ethics and Policy Making are an Afterthought », Revue Gouvernance, ID : 10.7202/1039119ar
L’intérêt des gouvernements pour les partenariats public-privé (PPP) s’est accru dans la dernière décennie. Au Canada, cet enthousiasme ne fait pas exception : les décideurs publics les reconnaissent comme un outil idéal de gouvernance, dans la logique de la « nouvelle gestion publique. » Alors que la littérature relative aux PPP s’est concentrée sur les avantages réels ou sur les problèmes liés à cette forme de prestation de service, à savoir, le calcul des coûts, le partage des risques, la durée des contrats et l’efficacité, peu d’attention a été portée à la dimension éthique de cet instrument de politique. Étant donné le discours d’efficacité au coeur de PPP comme nouvel instrument de politique, il n’est pas surprenant de constater que la question des valeurs, de même que celle de l’intérêt public, ne priment pas sur les enjeux relatifs aux économies, promises ou prévues, recherchées par les décideurs politiques. Ancré dans une réflexion sur le processus de production des politiques publiques, cet article aborde le rôle de l’éthique dans les partenariats public-privés en soulignant le conflit de valeurs au coeur de ce choix politique ainsi que les défis qu’il implique pour l’intérêt public et la prise de décision à long terme.