Structure sociale et ordres juridiques originels dans l’Outaouais supérieur et les régions voisines : I – L’organisation sociale des peuples algonquiens du Québec dans la perspective de la « longue durée »

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2016

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Recherches amérindiennes au Québec ; vol. 46 no. 2-3 (2016)

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Jacques Leroux, « Structure sociale et ordres juridiques originels dans l’Outaouais supérieur et les régions voisines : I – L’organisation sociale des peuples algonquiens du Québec dans la perspective de la « longue durée » », Recherches amérindiennes au Québec, ID : 10.7202/1040439ar


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Cet article fait un retour sur des thèses classiques en recherche algonquiniste en noyautant la réflexion autour des conceptions de la bande déjà proposées. Il présente d’abord un bref aperçu de recherches antérieures sur une application de la théorie des maîtrises foncières et fruitières où les concepts de bande locale et de bande régionale ont été utilisés et il pose à nouveau le problème de leur définition en reprenant à Edward S. Rogers un questionnement sur des notions afférentes. En prenant pour modèle une classification de niveaux d’interactions sociales proposée par Eleanor Leacock, l’auteur tente d’illustrer la configuration de la maisonnée multifamiliale en se reportant à un récit d’« hivernement » du Père Paul Lejeune, en vue de dégager certains paramètres de conduites sociales caractérisées par l’esprit du don. La mythologie est convoquée pour témoigner de cet esprit chez les Algonquins de l’Outaouais supérieur, pour ensuite servir d’amorce au développement d’une hypothèse sur la bonne distance à établir pour se trouver un conjoint dans le cadre des relations matrimoniales. L’auteur interroge ensuite l’emploi des mots « quartier » et « district » qui auraient désigné des espaces de maîtrises foncières et fruitières étayant les rapports de collaboration entre les membres d’une unité que Leacock appelait « bande d’hiver ».

This article returns to the classic theories in Algonquian studies to understand the concept of the band as already proposed. Presented first is a brief overview of previous research on the theory of land and resource management where the concepts of local and regional bands have been employed. It again presents the problem of their definition in taking from Edwards S. Rogers an examination of the related concepts. Using a classification of levels of social interaction proposed by Eleanor Leacock, the author tries to illustrate the arrangement of the multifamily household by referring to a “winter story” of Father Paul Le Jeune to identify certain guidelines for social behaviour, represented by the spirit of giving. The mythology is summoned to testify to this spirit among the Algonquins of the Upper Ottawa and then to serve as a starting point for the development of a hypothesis on the proper distance to be established in order to find a spouse within the context of matrimonial relations. The author then questions the use of the words district and quarter, which would have designated areas of land and resource management, to establish the ties of collaboration between the members of a unit that Leacock designated as the “winter band”.

Este artículo vuelve a las tesis clásicas de investigación algonquinista, centrando la reflexión alrededor de las nociones de banda ya propuestas. Primero, se presenta una breve reseña de las anteriores investigaciones sobre una aplicación de la teoría de la propiedad de la tierra y usufructo, donde se utilizaron los conceptos de banda local y regional, y posiciona nuevamente el problema de su definición, retomando a Edward S. Rogers un cuestionamiento sobre los conceptos relacionados. Tomando como modelo una clasificación de niveles de interacción social propuesto por Eleanor Leacock, el autor busca ilustrar la configuración de la casa multifamiliar refiriéndose a una historia de “invernación” del Padre Paul Lejeune, con el fin de identificar algunos parámetros de conducta social caracterizada por el espíritu del don. Se convoca a la mitología para dar testimonio de este espíritu entre los algonquinos de la región del Outaouais Superior, para luego servir como impulso al desarrollo de una hipótesis sobre la distancia adecuada para encontrar un cónyuge en el marco de las relaciones matrimoniales. El autor interroga enseguida el uso de las palabras “barrio” y “distrito” que habrían designado espacios de propiedad de la tierra y usufructo apoyando las relaciones de colaboración entre los miembros de una unidad que Leacock llamaba “banda de invierno”.

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