2006
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Les ateliers de l'éthique ; vol. 1 no. 1 (2006)
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Peter Dietsch, « Financing higher education: the case for a graduate tax », Les Ateliers de l'éthique / The Ethics Forum, ID : 10.7202/1044701ar
Le débat portant sur la question de savoir si l’éducation universitaire devrait être « gratuite » paraît mal fondé. Même un système sans aucun frais de scolarité doit bien faire acquitter la facture par quelqu’un. Cet article soutient que du point de vue de la justice, un argument solide peut être établi en faveur du principe du bénéficiaire–payeur en éducation supérieure, ainsi que pour l’institutionnaliser sous forme d’impôt gradué. Ma perspective se concentrera sur la comparaison entre, d’une part, un système universitaire « gratuit » financé par le système fiscal général et, d’autre part, un système financé par un impôt gradué. Sur la toile de fond du principe du bénéficiaire–payeur que je soutiens, la nature régressive du financement par impôt général rend cette dernière option injuste. En outre, je crois que nous avons trois raisons de favoriser dans la pratique un impôt gradué. Tout d’abord, je démontrerai qu’un tel impôt met en application le principe du bénéficiaire–payeur de meilleure façon. En second lieu, je soutiendrai que même si les conséquences distributives d’un système d’éducation financé par un impôt général étaient justes, il aurait peu de chances d’être perçu comme étant juste. Un troisième point de comparaison entre les deux approches de financement de l’éducation supérieure sera la mobilité internationale, qui renforce l’argument pour un impôt gradué du point de vue de la justice.