2018
Ce document est lié à :
Cahiers franco-canadiens de l'Ouest ; vol. 30 no. 1 (2018)
Tous droits réservés © Centre d’études franco-canadiennes de l’Ouest (CEFCO) et Presses universitaires de Saint-Boniface (PUSB), 2018
Rémi Labrecque, « L’identité fransaskoise en pièces ou l’insoutenable angoisse de l’autre : tensions entre communautarisme et cosmopolitisme dans le théâtre fransaskois », Cahiers franco-canadiens de l'Ouest, ID : 10.7202/1045595ar
Cet article a pour objectif de réfléchir à la manière dont l’identité des francophones est représentée dans trois pièces fransaskoises, soit De blé d’inde et de pissenlits de Lorraine Archambault, Il était une fois Delmas, Sask… mais pas deux fois! d’André Roy et Elephant Wake de Joey Tremblay. Je présente une analyse des discours qui s’en dégagent à l’aide des concepts de chercheurs et de chercheuses qui abordent la réalité des francophones en milieu minoritaire du point de vue sociologique ou culturel (Monica Heller, Normand Labrie, Joseph Yvon Thériault et François Paré), ou encore, qui s’intéressent au contexte de production et de réception des oeuvres fransaskoises en étudiant les stratégies d’inclusion et de résistance qui s’y trouvent (Marie-Diane Clarke, Nicole Côté, Deborah Cottreau, Louise Ladouceur, Shavaun Liss, Jane Moss, Ian C. Nelson et Nicole Nolette). Après avoir présenté les différences entre des oeuvres à vocation communautaire et artistique, l’article se termine en prenant position en faveur des accommodements occasionnels tels que des surtitres dans la sphère du théâtre francophone dans l’Ouest canadien, car ce genre de stratégie s’avère essentielle pour la survie et l’épanouissement de cette forme d’art minoritaire qui permet aux Fransaskois (de souche ou d’adoption) d’affirmer leur identité sur la scène.