2003
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Frontières ; vol. 16 no. 1 (2003)
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Éric Volant, « « Nous devons un coq à Asclèpios » : Socrate et sa dernière énigme », Frontières, ID : 10.7202/1073755ar
La toute dernière supplique, que, avant de mourir, Socrate adresse à Criton, est étonnante : « nous devons un coq à Asclèpios ». D’où notre intérêt de creuser cette énigme, à l’aide de Platon et de Nietzsche. Grâce au Phédon, Platon nous offre le loisir d’assister à la toute dernière journée de la vie de Socrate et de participer en esprit à son dialogue avec ses disciples. En cours de route, nous apprendrons les vertus thérapeutiques et les effets toxiques de la ciguë, qui causera la mort de Socrate. Le culte d’Asclèpios, dieu de la médecine, vénéré à Epidaure, nous donne la clé de la symbolique du coq. Après avoir présenté l’interprétation de la mort de Socrate par Nietzsche, nous confronterons deux manières d’affronter la mort, celle de Socrate selon les justifications de la raison et celle de Nietzsche selon la vérité du corps.