Le langage des murs qui enferment dans L'Étranger de Camus et Hiroshima mon amour de Duras

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2021

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Dalhousie French Studies : Revue d'études littéraires du Canada atlantique ; vol. no. 117 (2021)

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Vincent Grégoire, « Le langage des murs qui enferment dans L'Étranger de Camus et Hiroshima mon amour de Duras », Dalhousie French Studies: Revue d'études littéraires du Canada atlantique, ID : 10.7202/1076093ar


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Meursault de L’Étranger et « Elle » d’Hiroshima mon amour sont des personnages tragiques qui, comme poussés par un fatum antique, ont commis un crime, crime de sang ou crime d’amour, pour lequel ils doivent payer. Tandis que le premier est accusé d’insensibilité et condamné à mort parce que la justice voit en lui un « monstre moral », le deuxième est accusé de « collaboration horizontale » et puni par la « justice populaire ». Dès lors, enfermés, dans une cellule pour le premier, alternativement dans une chambre et une cave pour le second, ces deux êtres cherchent les visages et voix d’amours passées. La quête de ces visages et voix d’un monde révolu qui font souffrir les protagonistes par leur disparition va laisser la place chez les deux personnages à un état d’apaisement allant permettre, au héros comme à l’héroïne, de se réconcilier avec leur passé. Tandis que Meursault, qui a changé en prison, va redécouvrir sa mère et finalement comprendre la volonté de celle-ci de reprendre goût à la vie à l’asile de vieillards, « Elle », guérie par le Japonais, va retrouver un équilibre sentimental.

Meursault from L’Étranger, and “Elle” from Hiroshima mon amour are tragic characters who, as if driven by an ancient fatum, have committed a crime, blood crime or crime of love, for which they must pay. While the first is accused of insensitivity and sentenced to death because justice sees him as a “moral monster”, the second is found guilty of “horizontal collaboration” and punished by “popular justice”. From then on, locked up in a cell for Meursault, or alternately in a room and a cellar for “Elle”, these two characters seek the faces and voices of past loves. The quest for these faces and voices from a bygone world which make the protagonists suffer by their absence will give way for Meursault and “Elle” to a state of peace that will allow them to come to terms with their past. While the first character, who has changed in prison, is going to rediscover his mother and finally understand her desire to reembrace life in the home for the elderly, the second character, “healed” by the Japanese, will finally find a sentimental balance.

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