« L’impartialité sera le premier de nos devoirs » : Le critique journalistique dans les périodiques mondains (1650‑1721)

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2021

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Mémoires du livre ; vol. 12 no. 1 (2021)

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Sara Harvey, « « L’impartialité sera le premier de nos devoirs » : Le critique journalistique dans les périodiques mondains (1650‑1721) », Mémoires du livre / Studies in Book Culture, ID : 10.7202/1077803ar


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Cet article interroge le statut singulier du critique dans la presse mondaine émergente en retraçant les liens constitutifs entre critique, auteur et lecteur. Il prend comme point de départ la Muse historique de Jean Loret. Ce divertissement lettré, qui regroupe les principales caractéristiques de l’écriture périodique, dessine un premier portrait, celui du critique honnête homme qui se construit en opposition avec le critique savant. L’analyse détaillée des différents Mercures français, à commencer par le Mercure galant, permet ensuite de comprendre l’évolution progressive du critique mondain : confronté tantôt à la figure du censeur qui sert de repoussoir, tantôt à la problématique de l’intérêt personnel et de la publicité, le critique défend d’abord la spécificité de sa voix et la valeur de ses remarques par l’adoption d’un comportement civil et mondain, se définissant ainsi ultimement comme un acteur social. Les Mercures qui succèdent au premier Mercure galant viennent par ailleurs montrer que, très rapidement, la figure du critique cherche à se dissocier de celle de l’auteur et que les rédacteurs mettent l’accent sur la nécessité d’adopter un ton neutre. Une vue d’ensemble de ce corpus fait clairement ressortir le fait que les débuts de la presse mondaine témoignent d’un glissement progressif entre pratique littéraire et communication médiatique.

This article questions the critic’s special status in the emerging literary press by tracing the critic, author, and reader’s constitutive links. It takes Jean Loret’s Muse historique as its starting point. This literary entertainment, which brings together the primary characteristics of periodical writing, draws an initial portrait of the honest critic who places himself in opposition to the erudite critic. A detailed analysis of the various French Mercures, starting with the Mercure galant, then allows us to understand the progressive evolution of the worldly critic: sometimes confronted with the figure of the censor who serves as a foil, other times with problems of personal interest and publicity, the critic first defends the specificity of his voice and the value of his remarks by adopting a civil and worldly behavior, thus ultimately defining himself as a social actor. The Mercures that succeeded the first Mercure galant also show that very quickly, the figure of the critic seeks to dissociate himself from the author and that the editors emphasize the need to adopt a neutral tone. An overview of this corpus clearly shows that the origins of the worldly press testify to a gradual shift between literary practice and media communication.

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