Psychedelic scoring et déracinement du polar. Les décalages musique/image de Serge Gainsbourg et Jean-Claude Vannier dans La Horse (1970)

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2021

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Revue musicale OICRM ; vol. 8 no. 2 (2021)

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Jérôme Rossi, « Psychedelic scoring et déracinement du polar. Les décalages musique/image de Serge Gainsbourg et Jean-Claude Vannier dans La Horse (1970) », Revue musicale OICRM, ID : 10.7202/1084967ar


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La Horse (Pierre Granier-Deferre, 1970) est le quatrième long-métrage mis en musique par le tandem formé par Serge Gainsbourg et Jean-Claude Vannier. Ce film est l’occasion de mettre en oeuvre leur conception « contrapuntique » de la musique de film : sonorités psychédéliques alors que nous sommes dans la campagne française, rythmique extravertie quand le personnage principal est bourru et impénétrable, caractère musical vif et entraînant alors que l’angoisse, le danger et le crime sont omniprésents. Le réalisateur, d’abord surpris, s’est finalement résolu à incorporer cette musique à son film et s’en est même montré satisfait. En nous appuyant sur deux outils – le continuum musique/image de décalage dramatique et le continuum musique/image de décalage cinétique –, nous montrons en quoi la proposition de Gainsbourg et Vannier sert remarquablement son propos, en proposant une signification globale qui rejoint précisément le but du réalisateur : « déraciner le polar ».

La Horse (Pierre Granier-Deferre, 1970) is the fourth feature film with music by the duo of Serge Gainsbourg and Jean-Claude Vannier. This film was an opportunity to test their “contrapuntal” conception of film music: psychedelic sounds when we are in the French countryside, extroverted rhythms when the main character is gruff and impenetrable, a lively and driving musical character when anguish, danger, and crime are omnipresent. The director was initially surprised, but ended up deciding to incorporate this music into his film and was even pleased with it. Using two tools – the continuum of dramatic music/image shift and the continuum of kinetic music/image shift – we show how this music ultimately serves its purpose remarkably well, offering an overall meaning that is precisely in line with the director’s aim to “uproot the detective story.”

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