2021
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Mémoires du livre ; vol. 12 no. 2 (2021)
© Groupe de recherches et d’études sur le livre au Québec, 2022
Couture‑Grondin Élise et al., « « Désormais, nous parlons et nous écrivons pour nous‑mêmes » : La prise de parole autochtone dans Kanatha (1974‑1977) », Mémoires du livre / Studies in Book Culture, ID : 10.7202/1089041ar
Durant les années 1970, alors que s’opèrent un développement culturel et une mobilisation politique importante dans le monde autochtone, des centaines de périodiques autochtones voient le jour. Kanatha, une de ces revues autogérées, est créée en 1974 comme l’organe du Centre socio‑culturel amérindien Kondiaronk au Village‑Huron (Wendake). En opération jusqu’en 1977, Kanatha, fera paraitre sept numéros. La fondatrice du Centre et de la revue, Éléonore Sioui, femme‑médecine, écrivaine et activiste wendat, devenue docteure en philosophie et spiritualité amérindienne en 1988, vise ainsi à rejoindre les communautés autochtones du pays pour les conscientiser sur les enjeux politiques, sociaux et culturels qui les concernent. Comment s’inscrit l’histoire de Kanatha en lien avec la trajectoire de Sioui comme femme wendat? Kanatha a misé sur la prise de parole politique, l’auto‑représentation et la résurgence des cultures autochtones, et nous offrent une fenêtre sur les visions décoloniales de l’époque.