2021
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Sens public ; vol. no. (2021)
©, 2021, JonathanBaillehache
Jonathan Baillehache, « The Digital Reception of A Hundred Thousand Billion Poems », Sens public, ID : 10.7202/1089666ar
Cent mille milliards de poèmes (CMMP) de Raymond Queneau est conçu comme une machine à composer des poèmes. Queneau utilise le mot « machine » dans la préface des CMMP pour désigner un outil offert au lecteur désireux de fabriquer ses propres sonnets. Immédiatement après sa publication en 1961, des ingénieurs informatiques férus de poésie et des poètes intéressés par l’informatique portèrent le livre de Queneau sur ordinateur. Tous les portages informatiques des CMMP incluent la possibilité de générer des poèmes automatiquement, transformant ainsi les CMMP en un proto-générateur de texte. Cette réception numérique des CMMP a transformé un outil de composition en automate. Cet article étudie les sens possibles du mot « machine » dans le contexte de l’adaptation des CMMP par D. Starynkevitch (1961) et Paul Braffort (1975).