Rabelais au risque de la topique

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2016

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Topiques, études satoriennes ; vol. 2 (2016)

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©, 2016DominiqueGarand

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L’objectif de sérier l’ensemble des manifestations de la violence dans Pantagruel et Gargantua sera ici doublé par celui de cerner certaines questions théoriques et méthodologiques au sujet de la valeur opératoire des topos. Le choix de Rabelais pourra paraître hasardeux : ses « chroniques » présentent en effet un caractère hétérogène (tant du point de vue de la forme que du contenu) fort éloigné du « romanesque » tel qu’il s’est fixé par la suite dans la tradition française. De plus, s’il existe une topique à l’oeuvre dans le texte rabelaisien, il faudrait plutôt la chercher dans les corpus grec et latin, dans les récits populaires du Moyen Âge, dans l’épopée et la chanson de geste. Il y a donc quelque chose de paradoxal à faire de Rabelais l’un des « pères » du roman, à côté de Cervantès. Rabelais paraît signifiant davantage pour ce que la tradition littéraire n’a pas retenu de lui que pour la postérité de ce que son imagination s’est plu à inventer. J’utilise à dessein ce mot en rappelant le lien qui existe depuis l’Antiquité entre topique et invention. Inventer, c’est créer sans doute, mais c’est avant tout re-créer, exhumer, repêcher des matériaux disponibles, légués par la tradition. Dès lors, le geste créateur prend place dans la faculté d’exploiter au maximum les ressources des topos et de rendre ainsi à quelque chose de connu son caractère étonnant.

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