2022
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Recherches sociographiques ; vol. 63 no. 1-2 (2022)
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Guillaume Huot et al., « Les conséquences parlementaires du capital politique : le cas de l’Assemblée nationale du Québec », Recherches sociographiques, ID : 10.7202/1092388ar
Nous tentons de situer le capital politique dans le contexte québécois en mesurant ses conséquences parlementaires chez les élu.e.s de l’Assemblée nationale qui ont siégé depuis 2003. Pour mesurer les conséquences parlementaires du capital politique, nous étudions principalement l’impact de deux facteurs – l’expérience politique antérieure des élu.e.s à d’autres paliers gouvernementaux et les liens familiaux – sur l’accès à différents postes parlementaires d’importance. Deux séries de modèles de régression sont présentées. La première série analyse l’accession aux fonctions parlementaires des députés tout au long de leur carrière législative, alors que la seconde reprend les variables de la première série en les appliquant uniquement aux recrues parlementaires. Nous concluons que le capital politique ne peut jouer un rôle dans la carrière législative d’un individu que dans certains contextes très spécifiques. Les liens familiaux n’ont pas d’impact sur l’accès aux postes législatifs, alors que l’expérience politique fédérale ou provinciale a un léger effet positif si l’on considère l’ensemble de la carrière des élu.e.s. L’expérience politique locale (municipale ou scolaire) a des effets négatifs significatifs sur les chances d’accéder à différentes fonctions parlementaires.