1992
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Revue d'histoire de l'Amérique française ; vol. 46 no. 1 (1992)
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Brigitte Caulier, « Bâtir l’Amérique des dévots : Les confréries de dévotion montréalaises depuis le Régime français », Revue d’histoire de l’Amérique française, ID : 10.7202/305047ar
En Nouvelle-France, l'ensemble du clergé a misé sur les confréries de dévotion pour renforcer l'encadrement religieux et moral de la population blanche. À Montréal, de nombreuses fondations ont accompagné les progrès de celle-ci, sur près d'un siècle. En pays neuf, les ecclésiastiques appliquent à la lettre les consignes tridentines. Ils valorisent le culte de la Vierge et du Christ, et imposent la présence d'un directeur spirituel pour toute activité confraternelle. Le rôle des laïcs dans la direction des confréries s'en trouve affaibli, particulièrement lorsque les femmes sont majoritaires. Les congrégations mariales des jésuites servent de modèle pour bâtir « l'Amérique des dévots » et le demeureront jusqu'au XIXe siècle.