2001
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Études littéraires ; vol. 33 no. 2 (2001)
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Michel Quesnel, « La création chez Saint-Exupéry », Études littéraires, ID : 10.7202/501290ar
Les trois claviers de la création chez Saint-Exupéry : la narration, la méditation, la poésie. Le narrateur - Minceur de l'intrigue dans les premiers romans. Des fictions romanesques aux chroniques. Des personnages aux figurants, aux marionnettes, aux pervers et aux maniaques. L'avion s'efface puis disparaît. Refus délibéré de la narration consacrée à l'écorce des textes dans l'oubli de l'essentiel. Le penseur - À l'origine, la hantise de la pesée et de la propagation de l'inorganique. De la prolifération de la forêt vierge à la destruction des ponts en guerre. Rêve de réunir les points cardinaux dans un réseau postal aérien qui empêche le monde de se défaire et transforme une terre inhabitable en terre des hommes. De la conscience volontaire de Rivière à l'esprit de Mozart-enfant, équilibre de la rigueur logique des mathématiques et de l'initiative rêveuse dont il procède. Les déviations de l'intelligence. Citadelle résume ce procès et pointe les facteurs de désagrégation et les architectures qui sont forces de cohérence. Peut-on dégager un type d'homme exupéryen ? Nullement. L'homme n'est pas à imiter, mais à créer. Le poète - " Je crois si fort à la vérité de la poésie " : seule vérité qu'il établisse en absolu. La donnée onirique majeure : la hantise de la maison et ses métamorphoses. La dialectique de l'avion et de la maison, du nomade et du sédentaire. Conclusion- L'apologue des jardiniers.