Défection, prise de parole et loyauté : Incertitude et reconfiguration autoritaire dans le Maroc de Mohammed VI

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25 mai 2020

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http://dx.doi.org/10.4000/anneemaghreb.5840

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Mots-clés Und

loyauté défection

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Après le départ de Benkirane en 2017, le PJD n¿a pas su trouver un nouveau leadership. Les crises gouvernementales ont entravé les possibilités d¿action ¿ pourtant limitées ¿ d¿un cabinet prisonnier des batailles partisanes et qui a dû se contenter de suivre les initiatives royales. La relative inaction de l¿exécutif gouvernemental a confirmé le rôle secondaire de partis politiques dont la population marocaine se méfie et qui sont marginalisés par une technocratie de plus en plus dépolitisée (Bennani-Chraïbi, 2019). Le « champ de la loyauté » approfondit le fossé entre le régime et des secteurs de la société qui perdent progressivement l¿espoir d¿un changement réel, notamment parmi les jeunes. Ainsi, au-delà de la politique institutionnelle, des voix se sont élevées contre la gestion politique du pays et les conséquences lourdes qui pèsent sur la population. Contrairement au Front commun du dénommé Printemps Arabe, les protestations de 2018 se sont caractérisées par leur « périphérisation », ainsi que par la diversification des registres du répertoire d¿action collective. À la lumière de ces évènements nous constatons deux tendances opposées : d¿un côté, un régime politique qui travaille à « dépolitiser » la gestion du pays en désamorçant son champ politique ; et de l¿autre, des secteurs de la société, notamment les plus jeunes, qui empruntent les voies d¿une politisation qui s¿exprime hors des cadres institutionnels par la contestation et la défection vis-à-vis du système politique.

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