Le Maroc en 2017: Gouverner la >Monarchie exécutive> ou les logiques de l'autoritarisme

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1 juin 2020

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  • 10261/212872
  • issn:  1952-8108
  • L'Année du Maghreb 19: 211- 232 (2018)
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Résumé 0

La révision constitutionnelle de juillet 2011 avait été présentée par ses adeptes comme la réforme inaugurant la « parlementarisation » de la Monarchie marocaine (Maghraoui 2011). Leur argumentaire s’appuyait sur deux idées forces : d’abord, selon le texte constitutionnel, le roi choisit le Chef du gouvernement au sein de la formation politique arrivée en tête des élections à la Chambre des représentants ; ensuite, ce dernier est exclusivement responsable devant le parlement. Dans leur esprit, ces concessions devaient permettre au roi Mohammed VI de se présenter comme le garant du « choix démocratique » du pays, tout en constituant une réponse positive à la demande historique formulée par les partis issus du mouvement national. Toutefois, le parlementarisme et le multipartisme ont toujours été perçus par la Monarchie comme des moyens de son hégémonie (Denoeux et Desfosses 2007; Parejo Fernandez 1997 ; Santucci 2006 ; Willis 2002). La mise en œuvre de ces deux principes lui ont permis de faire face à trois impératifs : le premier, traditionnel, du devoir islamique de consultation ; le deuxième, contemporain, d’accueillir et sélectionner les élites capables de représenter les divers intérêts et sensibilités existantes au sein de la société ; et enfin, le troisième, de disposer d’un personnel politique apte à conduire les politiques publiques. Mais pour être complètement effective, cette hégémonie ne peut être garantie que si le roi garde le contrôle sur l’offre partisane et le résultat des scrutins.

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