Une approche cognitive de l’argumentation

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Depuis le rhétorique jusqu’au logique, et d’Aristote à C. Perelman ou S.E. Toulmin, il existe nombre d’approches du phénomène « argumentation ». Trois grandes « tentations » au moins traversent ces différentes perspectives : celle de l’encyclopédisme – livré au classement inépuisé des arguments ; celle du logicisme– opposant l’argumentation aux formes plus « pures » du raisonnement ; celle enfin du sociologique renvoyant le discours aux différents contextes de sa production. Il est proposé ici une perspective toute différente : celle d’une réinscription des procédés discursifs et des stratégies argumentatives à l’intérieur d’une problématique plus générale des formes d’intrication entre processus langagiers et opérations cognitives du sujet énonciateur

The phenomenon of argumentation can be approached from many standpoints, from rhetoric to logic and from Aristotle to C. Perelman or S.E. Toulmin. These different approaches have in common three major currents of “temptation”, namely encyclopaedism, given over to ceaseless classification of arguments; logicism, the comparison of argumentation with “purer” forms of reasoning; and a sociological temptation which relates discourse back to the different contexts in which it is produced. The author suggests a very different approach. Discursive procedures and argumentative strategies are considered as part of the more general problem of the interrelation between language processes and cognitive operations in the speaking subject