Education, Instruction & Knowledge in Agnes Grey & The Tenant of Wildfell Hall by Anne Brontë

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En tant que femme et artiste du XIXe siècle victorien britannique, l’autrice Anne Brontë traite dans ses romans des sujets et considérations de son époque notamment de l’éducation des jeunes femmes de la classe moyenne. Ainsi, ce mémoire se propose de comprendre les enjeux auxquels ces jeunes femmes étaient confrontées, femmes dont l’éducation de la nature (ou « développement interne des facultés », selon Rousseau) entrait en contradiction avec une société patriarcale strictement marquée par la pudeur et la morale. Ces thèmes furent explorés à l’aide d’un corpus composé des deux œuvres romanesques d’Anne Brontë, lesquelles sont : Agnes Grey et The Tenant of Wildfell Hall. Ces deux romans, publiés à un an d’intervalle, se concentrent sur la vie et le quotidien de deux jeunes femmes qui cherchent à s’émanciper des contraintes sociales et familiales. À la fois transmettrices et réceptrices d’éducation, respectivement en tant que gouvernante et en tant que mère, il était important d’analyser, à travers ce double processus, à quel point l’évolution de ces protagonistes était progressive ou régressive. En effet, les romans révèlent de profonds déséquilibres entres les aspirations théoriques de ces jeunes femmes et les possibilités pratiques qui leur étaient offertes. Se présentant donc en opposition avec la société victorienne patriarcale, ses codes et ses restrictions, ces jeunes femmes semblaient a priori démunies. C’est pourquoi il a fallu s’intéresser aux outils dont elles pouvaient disposer pour affirmer leur désaccord et se démarquer. Alors que le personnage éponyme d’Agnes Grey écrit, la protagoniste de The Tenant of Wildfell Hall peint. Ces deux jeunes femmes ayant recours à une forme d’art pour s’exprimer, pour exprimer leur vérité, nous pouvons nous interroger sur la relation entre art et savoir, entre art et vérité. Afin d’étudier cette relation, les genres littéraires prédominants dans les deux œuvres d’Anne Brontë ont fait l’objet d’une analyse, pour mieux comprendre comment, de points de vue à la fois intradiégétique et extradiégétique, la littérature et l’art en général peuvent exposer une autre vérité, une vérité ironiquement plus vraie, plus en adéquation avec la réalité. En effet, si la société n’est pas en mesure de présenter une vérité qui convienne à tous, il semblerait paradoxalement que la fiction en soit le vecteur le plus efficace. Effectivement, à travers la plume d’Anne Brontë, cette vérité se veut non seulement plus égalitaire et démocratique. Mais elle cherche surtout à mettre en avant une réalité sociale qui commence à être source d’inspiration et de combat pour les artistes de cette époque empreinte de changements et de réformes.