18 décembre 2018
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Christophe Petit et al., « L’approche microchronologique en archéologie : étude des encroûtements carbonatés en contextes paléolithique et romain », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.0gdu12
Il n’est pas simple, à partir des données archéologiques, de situer dans le temps des occupations humaines avec une précision microchronologique (infra-annuelle à décennale) et d’avoir ainsi accès au temps court, ethnographique. L’étude des concrétions calcaires est une nouvelle voie d’accès à cette échelle de précision. Sur les sites paléolithiques sous abri, les premières analyses géoarchéologiques montrent que des dépôts de suie piégés dans les encroûtements calcaires permettent de décompter un nombre minimum d’occupations humaines et d’en déduire un rythme d’occupation (ex. grotte Mandrin, Drôme, France). Par ailleurs, les études archéozoologiques peuvent indiquer à quelle(s) saison(s) des chasseurs-collecteurs nomades ont occupé un site. L’analyse des encroûtements de structures hydrauliques plus récentes (aqueduc, piscine) permet d’identifier leur durée de fonctionnement, le rythme de leur entretien, d’éventuels changements de fonction, la durée des phases d’abandon. Ainsi, il est possible de proposer avec une précision annuelle les durées de fonctionnement de certaines structures, comme les thermes antiques de Jebel Oust (Tunisie).