Errance et ségrégation dans la modernité : La situation actuelle de la psychiatrie est-elle réductible à une « guerre des sujets » ?

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Au travers de différents articles parus dans la revue Esprit, Alain Ehrenberg propose sa lecture des transformations actuelles de la psychiatrie. Mais, masqués derrière une sorte de réitération de l’affrontement entre organiciste et psychiste, ces travaux donnent plutôt à lire les déplacements en cours de la subjectivité que ceux de la conception moderne du cerveau. C’est autour de la fonction structurante de bord telle que la psychanalyse la conceptualise que l’auteur centre son étude, indiquant que chaque règle quoi qu’en dise Alain Erhenberg, n’a pas la même valeur structurante, puisque là où l’interdit organise la loi du désir, la règle injonctive ordonnera le régime de la jouissance. Ainsi la modernité, dans ses incidences cliniques les plus actuelles, ne permet-elle pas de repérer les effets spécifiques d’une subjectivité enfin débarrassée de cette fonction structurante de bord parmi lesquels la tendance ségrégationniste actuelle.