30 juin 2008
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0294-0442
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1969-6108
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Dans "Moments of Being: Slater's Pins Have no Points", Virginia Woolf fait suivre "les instants d'existence" du titre de sa nouvelle, d'une phrase chargée de connotations d'homosexualité féminine. Cette association donne à entendre que les moments d'amour homosexuel, font partie intégrante des instant épihaniques de la nouvelle. Par sa brièveté d'un coté et sa nature sibylline de l'autre, l'épiphanie semble être le moyen privilégié chez Woolf pour véhiculer le désir homosexuel féminin. Cette nouvelle se développe autour d'une phrase ordinaire qui mène à une vision, elle-même conduisant à un baiser : la vue et le toucher y sont associés de manière à contourner le même problème que pose l'épiphanie : voir est-ce croire ? ou mieux, voir est-ce sentir ? Fanny Wilmot voit son professeur de piano, Julia Craye, ouvrir ses bras et l'embrasser, mais cet événement se passe-t-il réellement ? En étudiant des recoupements d'amour homosexuel féminin et de visions épiphaniques dans d'autres textes de Woolf côte à côte avec ceux manifestes dans la nouvelle, je soutiens que le regard érotique d'une femme pour une autre acquiert un statut de vision révélatrice dans la nouvelle "Moments of Being".