20 décembre 2018
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Brigitte Bertoncello et al., « Enseigner le projet par l’étude de cas : une valeur ajoutée à la formation des urbanistes ? : Retour d’expérience du Master 2 « Habitat, Politique de la Ville et Renouvellement Urbain » de l’Institut d’Urbanisme et d’Aménagement Régional de l’Université d’Aix-Marseille », HAL-SHS : architecture, ID : 10.4000/tem.4946
Dans les formations en urbanisme et aménagement labellisées par la section France-Europe de l’APERAU, l’atelier dit « professionnel » est l’élément pédagogique clé d’un apprentissage du projet « par la pratique ». Dans cet article, les auteurs proposent d’explorer une forme complémentaire de pédagogie du projet, l’étude de cas. Si l’atelier participe d’un apprentissage du projet par « composition », l’exercice d’études de cas procède lui plutôt par « décomposition » de tout ce qu’il a fallu mettre ensemble pour en arriver à la situation observée au temps présent. Sur la base d’une expérience de conduite d’un module d’enseignement dispensé au sein d’un Master 2 Urbanisme et Aménagement de l’Université d’Aix-Marseille, il s’agit dans un premier temps de revenir sur les fondements et spécificités propres à l’étude de cas, puis, dans un deuxième temps d’avancer une série d’apports pédagogiques dont l’étude de cas est parue porteuse, et enfin dans un troisième temps, de mettre en miroir ces apports pédagogiques avec ceux plus heuristiques issus de son application à un objet d’études précis : les espaces extérieurs d’ensembles résidentiels labellisés « Patrimoine du XXème siècle » à Aix-en-Provence et Marseille. L’article permet de mettre plus particulièrement en lumière trois « ingrédients » constitutifs de la culture et du bagage de l’urbaniste, au prisme des apports de l’étude de cas proposée : une lecture d’opérations par les « espaces extérieurs » appelant une réflexion à l’échelle urbaine, une maîtrise des savoirs et savoir-faire urbanistiques par l’articulation des théories et des pratiques, une appréhension rétrospective des acteurs et des dispositifs au prisme de leurs influences sur la conception, la composition et les évolutions du projet. Au-delà de ces différents « ingrédients » qu’elle permet de mobiliser, l’étude de cas participe aussi d’une ouverture des apprentis-urbanistes à d’autres formes de projets, ici le projet architectural, tout en maintenant la spécificité de leur approche des espaces urbains.