22 janvier 2021
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Nicolas Garmond et al., « La naissance de la ligne de front de la Grande Guerre à Reims vue par l’archéologie : les fouilles de Saint-Léonard « la Croix Chaudron » (Marne) », Revue archéologique de l’Est, ID : 10670/1.0u9e5p
Les fouilles réalisées en 2015 à Saint-Léonard, dans la périphérie est de Reims (Marne), ont permis la mise au jour de vestiges de la Grande Guerre et plus spécifiquement des premières phases du conflit. Fin septembre 1914, le front n’est matérialisé que par une première ligne de démarcation, défendue par de l’infanterie accroupie, voire assise, derrière des petits talus de terre. En novembre 1914, suite à un remaniement de la ligne de front, sont creusés de multiples abris. Ils ont livré de nombreux vestiges de la vie quotidienne des soldats : conserves, bouteilles, éléments de poêles, de lampes, couverts, boutons d’uniformes, journaux, mais aussi squelettes de rats… Dans une troisième phase, après un bref abandon de la ligne, les abris sont rebouchés et les tranchées agrandies. Elles sont définitivement abandonnées début 1916, seuls les boyaux menant au front étant toujours en activité jusqu’en octobre 1918.Cette fouille renseigne archéologiquement le passage de la guerre de mouvement à la guerre de position. Elle vient renforcer notre vision des mécanismes ayant mené à la construction de l’importante fortification ceinturant Reims.