The Art of Torture in The Water Cure, by Percival Everett

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2013

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Michel Feith, « The Art of Torture in The Water Cure, by Percival Everett », Revue française d’études américaines, ID : 10670/1.1067nq


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Corps martyrisé : dans The Water Cure, la petite fille du narrateur, Ishmael Kidder, a été enlevée, violée et assassinée, plongeant ce père dans les abîmes d’un deuil insoutenable autant qu’interminable. Corps torturé : Ishmael kidnappe et séquestre dans sa cave le principal suspect. Le parallèle constamment introduit par le narrateur avec les pratiques de l’armée de George Bush en Irak nous plonge jusqu’aux origines manichéennes de la violence américaine, servant à la fois de justification à ses actes, et de méditation sur la part de violence dans la nature (in)humaine.En surnommant « Art » sa victime, le bourreau établit un parallèle entre la violence physique et la violence du langage. Il y a là un véritable « art » de la torture, qui évoque en nous un complexe ambigu de voyeurisme, de sadisme et de refus de cette complicité qui est pourtant à la base du contrat de lecture. Le corps du texte est lui aussi torturé, en accord avec la folie du personnage: journal improbable constitué de fragments, constellé de coquilles et autres dysfonctionnements du langage, il semble mimer le travail du deuil, auquel il constitue une sorte d’abréaction (potentiellement) cathartique.

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