Jean-Luc Arnaud, architecte, historien et directeur de recherche au CNRS raconte son parcours atypique et ses expériences professionnelles

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15 mars 2017

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Jean-Luc Arnaud et al., « Jean-Luc Arnaud, architecte, historien et directeur de recherche au CNRS raconte son parcours atypique et ses expériences professionnelles », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.12r33t


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Jean-Luc Arnaud ne se destinait pas à devenir historien. Après ses années de lycée, il est admis à l’école Boulle pour se former aux métiers de l'ameublement et au design. Lors des deux dernières années de ce cursus, il entame parallèlement des études d’architecture et d’urbanisme à Versailles. Jean-Charles Depaule, chercheur en sociologie urbaine, spécialiste des villes de l'Orient arabe et enseignant de l’école, le sollicite rapidement comme assistant de recherche. Durant sa formation, l’étudiant en architecture participe à des ateliers au Caire et à Istanbul. Il y fait la connaissance de l’historien, spécialiste de la Méditerranée, Robert Ilbert. D’abord tenté d’étudier l’architecture de Paris, on lui propose une bourse pour faire son mémoire de fin d’études en Egypte. Après hésitation, Le Caire lui apparaît comme un bon sujet de recherche, car la ville se construit très vite à cette époque, l’observation et l’étude en sont facilitées, permettant aussi d’analyser des problématiques européennes. Cependant, une réforme des diplômes des écoles d’architecture supprime les travaux de mémoires du cursus. J.-L. Arnaud réoriente alors sa recherche pour contribuer à la préparation d’un ouvrage de J.-C. Depaule, A travers le mur, sur les pratiques de l'habitat dans les villes du monde arabe. Il obtient ensuite un certificat d’études approfondies en architecture et un DESS d’urbanisme en travaillant sur l’iconographie des villes de l’Orient auprès de l’architecte et urbaniste, Philippe Panerai. Diplômé, l’architecte est recruté au centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales du Caire (CEDEJ) du Caire comme responsable à l’observatoire urbain du Caire contemporain. Il y rencontre les nombreux chercheurs, pas seulement sur le monde arabe qui sont invités à participer aux séminaires, colloques et journées d'études organisés par le CEDEJ. Après 4 années à l'observatoire, il devient chercheur au CEDEJ, obtient une équivalence de son DESS pour s'inscrire en thèse à l’université de Provence sous la direction d’André Raymond et de R. Ilbert ; il soutiendra en 1993. A Beyrouth, il travaille pendant trois ans comme chercheur au centre de recherches sur le Moyen-Orient contemporain (CERMOC), tout en enseignant à l’académie libanaise des Beaux-Arts de Beyrouth où il encadre plusieurs DESS. Il collabore aussi aux projets de recherche sur les mégapoles méditerranéennes avec l’Ecole française de Rome. En 1996, il est reçu au CNRS – section 39 – et intègre à Aix-en-Provence l’Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (IREMAM) comme chargé de recherche. Il est ensuite affecté à Tunis, à l’institut de recherches sur le Maghreb contemporain (IRMC) pendant quatre ans, il y dispense des cours à l’université de Manouba et à Tunis 1. Avec Maurice Aymard, spécialiste de l’histoire économique et sociale à l’époque moderne comme garant, il rédige son habilitation à diriger les recherches (HDR) qu’il soutiendra en 2006, au retour de Tunis. Son mémoire est consacré à la modernisation des grandes villes ottomanes, tandis que l’égo-histoire lui permet de mettre en avant sa formation à l’école Boulle. Alors qu'il est encore en poste à Tunis, suite à une réunion organisée à la MMSH par Catherine Virlouvet, R. Ilbert lui demande de réfléchir à un outil de valorisation du patrimoine cartographique conservé dans les centres français de recherche des pays de Méditerranée. Mais les collections s’avèrent très lacunaires, J.-L. Arnaud élargit alors son réseau à la Bibliothèque nationale de France et à l'Institut géographique national. Il découvre l’univers de la bibliothéconomie et du web, mais évoque le manque de valorisation et traitement documentaire des fonds cartographiques par les bibliothèques. Les premiers travaux donnent lieu au site web Cartomed. Puis, via un financement tripartite, au portail CartoMundi – Valorisation en ligne du patrimoine cartographique. J.-L. Arnaud confie dans l’entretien qu’il n’a pas planifié sa carrière, qu’il a changé plusieurs fois d’orientation, mais toujours dans des domaines proches, se laissant guider par les rencontres et les opportunités professionnelles. De par sa formation, il estime dessiner plus facilement qu’il n’écrit et continue aujourd’hui à dessiner du mobilier. Il admire le savoir-faire des forgerons du Yémen et d’Alep, comme celui des éclairagistes de cinéma.

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