2004
Françoise Longy, « Pour une nouvelle théorie du concept : le débat de Millikan avec les psychologues », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.14whrq
Concept et catégorisation apparaissent à beaucoup comme les deux faces d'une même médaille. En particulier, en psychologie s'interroger sur l'un, le concept, semble devoir être la même chose que s'interroger sur l'autre, la catégorisation. Se demander comment s'appliquent les concepts, comment ils se forment et comment ils se développent, n'est-ce pas, en fin de compte, se demander quels critères les hommes mettent en oeuvre pour classer les choses dans différentes catégories (les catégoriser) et d'où ceux-ci viennent. Peut-on concevoir les choses autrement ? Oui, on le peut, aussi étrange que cela puisse paraître à qui a pris l'habitude d'identifier les deux. Peut-être même cette réponse surprenante est-elle celle qui s'impose pour qui veut prendre en compte les apports de la ""nouvelle théorie sémantique"" des années 70, due principalement à Putnam et à Kripke. C'est, en tous cas, la position que défend Ruth Garrett Millikan dans l'article ""A Common Structure for Concepts of Individuals, Stuffs, and Real Kinds : More Mama, More Milk, and More Mouse"", publié en 1998, dont nous proposons une traduction dans ce numéro.