Littérature, histoire et religion dans l’empire moghol : à propos de trois ouvrages récents

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1 octobre 2015

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Résumé Fr

Cette notre critique est consacrée aux trois ouvrages suivants : ABU’L-FAZL, The History of Akbar, vol. 1, éd. et trad. Wheeler M. Thackston, Cambridge (Ma.), Murty Classical Library of India et Harvard University Press, 2015, xxii + 614 p. (cartes, notes, glossaire, bibliographie, index) ; BULLHE SHAH, Sufi Lyrics, éd. et trad. Christopher Shackle, Cambridge (Ma.), Murty Classical Library of India et Harvard University Press, 2015, xxxvi + 443 p. (notes, glossaire, bibliographie, index) ; SURDAS, Sur’s Ocean : Poems from the Early Tradition, éd. Kenneth E. Bryant, trad. John Stratton Hawley, Cambridge (Ma.), Murty Classical Library of India et Harvard University Press, 2015, xlviii + 1010 p. (notes, glossaire, bibliographie, index). Ces trois livres appartiennent à une nouvelle « bibliothèque » indianiste lancée, sur la base d’une fondation richement dotée, par l’Université de Harvard : il s’agit d’un programme d’édition scientifique de classiques indiens du Veda à 1800, dans les différentes langues de l’Inde, avec leur traduction en anglais Celui d’Abū l-Faẓl (1651-1602), chronique en persan consacrée à l’empereur Akbar (1542-1605, r. 1556-1605), présente la vision du pouvoir politique à l’époque moghole (le persan s’était imposé depuis le sultanat de Delhi [1206-1526] comme la lingua franca et la langue du gouvernement, de l’administration et de l’islam officiel en Inde du Nord). Quant aux poèmes de dévotion à Kr̥ṣṇa du saint poète hindou Sūrdās (seconde moitié du 16e siècle), composés en braj (vieux hindi littéraire occidental), et à ceux du mystique musulman Bullhe Śāh (c. 1680-1750), écrits dans le panjabi dialectalement mixte typique des poètes soufis du Panjab, ils témoignent de formes de relation au divin inconnues en occident. L’article contextualise ces trois ouvrages et en présente le contenu, avant de mettre en lumière ce en quoi ces trois ensembles de textes peuvent intéresser les sciences sociales des religions. À cette fin, il revient de manière synthétique sur des questions de statut des langues, de jeux d’échelles ainsi que de dynamiques et de pratiques des groupes religieux, en liaison avec des formes de pouvoir et d’autorité.

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