15 mars 2022
Open Access , http://purl.org/eprint/accessRights/OpenAccess
Krishvy Naëck, « Interroger l’idéologie du studio Disney par la (re)composition musicale : une approche alternative de l’analyse filmique : La Petite Sirène (1989), La Belle et la Bête (1991) et Aladdin (1992) », Theses.fr, ID : 10670/1.1fzvza
Notre travail concernant Disney s’inscrit dans le champ de la musique de film, et même si le studio a fait l’objet de nombreuses recherches tant sur des questions esthétiques que culturelles, il reste intéressant à étudier, car il peut ainsi devenir l’objet de recherche, non sur l’originalité d’un corpus, mais sur un déplacement de la méthode, nous permettant d’interroger l’idéologie à l’œuvre. Notre thèse concentre son attention sur La Petite Sirène (1989), La Belle et la Bête (1991) et Aladdin (1992) où il nous semble que, en recourant à la recomposition de la musique de certaines séquences des films, nous puissions faire jouer à la part de virtualité du texte filmique un rôle dans cette entreprise critique : retrouver la voix des héroïnes Ariel, Belle et Jasmine. Si un geste de recomposition musicale peut nous aider à penser ce rapport au personnage, c’est parce que nous pensons que la musique peut faire entendre la virtualité d’un film (et plus précisément de ses personnages), et devenir par cela un geste d’analyse critique de son idéologie. La recomposition musicale met en acte les allers-retours indispensables à la compréhension des séquences que nous travaillerons : elle redonne corps aux espaces de résonance du film et compose les affleurements d’une promesse initiale proposée par le film vis-à-vis de son héroïne. Ces allers-retours nous permettent de retrouver l’importance des numéros musicaux. En prolongeant notre analyse par le prisme de l’intermédialité, nous réfléchissons à la porosité avec la scène de Broadway (ou plus précisément ici avec le off-Broadway) qui permettent des doubles lectures issues des numéros musicaux.