La Ligue des droits de l’homme après 1945 : bilans et perspectives de recherche

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Fondée le 4 juin 1898, plus ancienne que le plus ancien des partis politiques français, et organisation de masse à son apogée, dans les premières années trente, la Ligue des droits de l’homme entretient un rapport particulier avec l’histoire, celle d’un pays à vocation universelle depuis au moins 1789, comme avec la sienne propre et ses luttes, fondatrices et émancipatrices. Aujourd’hui encore, le bonnet phrygien, symbole évocateur de la Révolution dans sa dynamique démocratique et populaire, reste associé à son identité graphique. Très investie dans les divers anniversaires des événements révolutionnaires ou de (re)conquête des libertés, la Ligue célèbre assez volontiers les siens propres. Ils offrent l’occasion de commémorations, lesquelles participent à leur tour à la chaîne des réinvestissements et réemplois du combat des origines et de la défense des principes constituant une des spécificités fortes des prises de position de l’association et s’inscrivent dans l’histoire. Ainsi s’entremêlent les perspectives affectives, militantes et scientifiques. Comme historiens, nous nous plaçons naturellement ici à ce dernier point de vue, ce qui n’interdit pas de connaître et de comprendre les autres approches qui animent la vie militante de l’association.

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