7 décembre 2016
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Maxime Favard, « Manières de faire le projet et manières de faire des mondes », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.1nipy1
Cette recherche s’inscrit dans le contexte particulier d’une étude en design portant sur la multiplicité des conduites de projet. Des origines gréco-latines, de « mania » à « manuarius », le terme « manière » nous prédispose ici au sens d’une « habile folie ». Une acception qui permet alors d’interroger les « manières de faire le projet » de design comme des pratiques de l’écart. Invités ainsi à cheminer sur le terrain de polarités divergentes, dans une discipline faite à la fois de ruptures et d’accompagnements, nous sommes conviés par cette aporie à un nécessaire dépassement dogmatique. Des singularités à l’unicité plutôt que de l’universalité à l’unité, cette recherche construit l’hypothèse d’un dessein commun : faire-monde par des manières de faire des mondes. L’analyse de quelques projets qui intéressent la multiplicité nous conduit aussi à dégager la tension que peut entretenir le design à l’égard de l’environnement. À partir d’un intérêt critique envers des projections qui évoquent l’idée d’un paradigme de « centrement et de séparation » de l’homme dans le monde, la thèse interroge ensuite son renversement par des valeurs de « décentrement et d’inséparation ».