Rémunérer la gestation pour autrui : contextes, enjeux, limites

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Rémunérer la gestation pour autrui (GPA) paraît incongru vu de France, où la pratique reste interdite. Ailleurs dans le monde elle s’est développée sous deux modalités principales : la GPA « altruiste » où la femme porteuse reçoit une simple indemnisation, et la GPA « commerciale » où elle perçoit une rémunération. La GPA est néanmoins rarement pensée comme un travail, alors que cette conceptualisation contribue, dans une perspective féministe, à lutter contre l’exploitation des femmes porteuses. Mais même juste, une rémunération demeure insuffisante : encore faut-il un cadre protecteur qui permette d’assurer d’autres formes de reconnaissance de ce travail.

Paying for surrogacy would seem incongruous in France, where the practice remains prohibited by law. Elsewhere in the world it has developed in two main forms: “altruistic” surrogacy, where the surrogate just receives compensation; and “commercial” surrogacy, where she obtains remuneration. Surrogacy is however seldom conceived of as a kind of work, although such a conceptualization would contribute, from a feminist perspective, to combatting the exploitation of surrogates. But even if fair, payment remains insufficient: a protective framework is also needed that would be supportive of other forms of recognition of their work.

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