23 mai 2011
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Nathalie Vienne-Guerrin, « ‘Sicilia is a so-forth’ : La Rumeur dans The Winter’s Tale », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/books.pupo.2281
Cet article montre qu’il y a autre chose derrière « so forth » (1. 2. 215) que le seul terme « cocu ». Cet « et caetera », cette ellipse, ce mot qui ne dit rien mais qui appelle une infinité d’autres mots, exprime le fonctionnement et les mécanismes la rumeur dans The Winter’s Tale. Le motif du murmure (whispering) est en effet au centre d’une pièce où se propagent cris et chuchotements et où clameur et rumeur se rejoignent en une diffamation qui rappelle l’étymologie du terme « slander » en se faisant « esclandre » et « scandale ». Notre propos est d’analyser comment se déploie le motif de la rumeur dans une pièce qui cultive le secret et qui repose sur ce que l’on pourrait appeler une honnête calomnie. Nous montrerons que la rumeur est au cour d’un noud de paradoxes. À la fois murmure et clameur, vide et trop plein, vérité et mensonge, la rumeur nous conduit, dans cette pièce, de l’infamie à la renommée et nous suggèrerons que le personnage d’Hermione finit par incarner les deux facettes qui caractérisent la représentation de la Rumeur à l’époque élisabéthaine : la calomnie (slander, detraction) et la gloire (Fame, fama).