2017
Cairn
Vincent Clavurier, « D’un battement d’oreille : Ponctuation, folie sourde et montage de la pulsion invocante », Essaim, ID : 10670/1.29bk27
On lit parfois que la coupure de la séance n’est pas adaptée à la cure d’un sujet psychotique. Revenir à la controverse de la scansion permet de rappeler comment la pratique du psychanalyste relève du champ général de la ponctuation. Celle-ci n’est pas totalement réductible à un enjeu sémantique. Elle concerne aussi la pulsion. Un détour par l’examen des ressorts du montage cinématographique permet de soutenir que la cure révèle et installe un montage de la pulsion invocante dans lequel certaines interventions de l’analyste – dont la levée de séance – fonctionnent à la manière d’un battement d’oreille. L’obstacle à l’efficacité d’une telle ponctuation de la parole tient davantage à la méconnaissance, comme refus de s’entendre dire, position subjective de folie sourde, qu’à une structure psychopathologique spécifique (psychose).