Enseigner la grammaire et le vocabulaire sur Moodle : Une réflexion au croisement de l’enseignement et de l’apprentissage

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4 novembre 2021

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Xinyue Cécilia Yu, « Enseigner la grammaire et le vocabulaire sur Moodle : Une réflexion au croisement de l’enseignement et de l’apprentissage », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.2bodh7


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En raison de la pandémie de Covid-19, depuis mars 2020, notre cours magistral intitulé « grammaire et vocabulaire », habituellement donné en amphithéâtre pour des apprenants francophones du chinois de niveau intermédiaire à avancé (B2), a d’emblée adopté le format asynchrone en ligne. A part la mise en ligne des diaporamas expliquant des points de grammaire et de vocabulaire et un cours de soutien hebdomadaire, nous avons créé 158 exercices auto-corrigés sur la plateforme Moodle. Notre présent travail analyse les résultats de 23 exercices portant sur 56 quasi-synonymes consistant à « choisir le mot manquant » ou à faire des « appariements » pour compléter des phrases. Beaucoup de travaux antérieurs affirment que l’acquisition des quasi-synonymes est un point épineux pour des apprenants en L2 de niveau intermédiaire à avancé (Hong 2012, 2013, 2016, Liu & Zhong 2016). D’ailleurs, l’étude de corpus menée par Poizat-Xie et al. (2018) met au jour certains groupes de quasi-synonymes en chinois problématiques pour des apprenants francophones, dont une grande partie sont inclus dans nos exercices.Les analyses statistiques révèlent qu’il n’y a pas de différence significative entre les différentes catégories d’exercices ou les différentes pistes de facteurs discriminants de quasi-synonymes, excepté deux tendances générales : plus il y a de quasi-synonymes dans un groupe, plus l’exercice est difficile ; les quasi-synonymes partageant un même morphème rendent également les exercices plus difficiles. Les bonnes notes presque systématiques montrent un « effet de plafond », qui pourrait être expliqué par le fait que nos exercices sur Moodle ne relèvent ni d’expériences bien contrôlées ni de productions spontanées. Ils sont en réalité une sorte d’examen de l’intake immédiat des apprenants lors de et après leur contact avec l’input.Ces exercices nous permettent également d’évaluer notre enseignement. Comme le signalent Poizat et al. (2018), si des usages erronés de quasi-synonymes sont régulièrement attestés dans la production des apprenants, il est nécessaire de vérifier si les explications et les exemples fournis sont suffisamment clairs et discriminants. L’ « effet de plafond » révélé par les notes de nos exercices pourrait être interprété comme un indicateur de la qualité de notre enseignement.Néanmoins, des travaux antérieurs, comme celui de Watorek et al. (2016), montrent que la performance des apprenants peut varier selon le type de tâche. En dehors de nos exercices, il est indispensable de mener une étude sur la production des apprenants, pour compléter le cycle « étude d’acquisition et proposition didactique (étude de corpus de Poizat et al. 2018) - enseignement et apprentissage asynchrone sur Moodle - étude d’acquisition (basée sur les exercices sur Moodle et des rédactions des apprenants) - meilleures propositions didactiques ».

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