2 mars 2020
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Olivier Bauer, « Médiations immédiates : goûter du lait et du miel peut-il donner la foi ? », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.2g8qp5
« Homini autem non gustanti unde probas ? Laudando iucunditatem nomini Dei ? Quantacumque dixeris, verba sunt : aliud est gustus. Verba laudis eius audiunt et impii ; non autem gustant quam iucundum est nisi sancti. » « À un homme qui ne goûte pas, comment peux-tu prouver quoi que ce soit ? Quoi que tu puisses dire en louant l’agrément du nom de Dieu, ce ne sont que des mots : le goût est tout autre chose. Les paroles à sa louange, les impies aussi peuvent les entendre, mais seuls les saints goûtent cette joie. »2 Et si c’était là qu’aboutissait la culture de l’immédiateté ? Manger pour absorber immédiatement ce que médiatise la médiation ? La théologie chrétienne pourrait-elle en jouer ou devrait-elle s’en méfier ? Et qui de la sainteté ou du goût serait la première ou le premier ? Partant d’une liturgie eucharistique proposée par Hippolyte de Rome au 3e siècle, passant par une dégustation proposée aux théologiens et théologiennes participant·e·s au 11e Congrès de la Société internationale de théologie pratique (dorénavant abrégé en « théologien·ne·s de la SITP »), je propose de répondre aux questions que j’ai formulées à partir de la citation d’Augustin. 2 AUGUSTIN D‘HIPPONE, Enarrationes in Psalmos 51, 18. La traduction française est tirée de Massimo MONTANARI, La chère et l’esprit : Histoire de la culture alimentaire chrétienne, Paris, Alma, 2017, p. 232.