Le cas "Leucippe" : ou comment le sexe d'état-civil oriente la lecture

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2020

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Résumé Fr

Le nom de Leucippe est associé à la fondation de l'atomisme grec. Mais est-ce le nom d'un homme ou d'une femme ? La question est ouverte par Jean-Pierre Dumont dans le volume de la Pléiade consacré aux Présocratiques (1988). Dumont par la suite se rétracta : il aurait confondu un bref instant Leukippos et Leukippè : Leucippe, son nom grec l'indiquerait, serait donc incontestablement un homme. Mais Michèle Le Doeuff ne se le tient pas pour dit, et trouve dans ce lapsus l'occasion d'une expérimentation. Comme les monstres lèvent le voile, chez le chancelier Bacon, sur les voies ordinaires de la nature, le cas « Leucippe » nous offre un test : par quelles procédures banales, en lisant, s'échine-ton à deviner le sexe de l'auteur à travers les textes qu'on déchiffre ? Que se passe-t-il dans notre lecture quand on ne peut plus procéder comme à l'ordinaire : en retrouvant dans les textes ce qu'on sait par ailleurs du sexe d'état-civil de l'auteur ? **** La pensée de Michèle Le Doeuff est un formidable appel à faire résonner une pensée épicène : une pensée qui ne soit ni de femme ni d'homme, mais proprement « humaine »-l'épicène équivalant pour les lettrés à ce qu'est « l'unisexe » chez les coiffeurs, comme

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