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Jacques François et al., « "Voir" désémantisé : quand A n'a rien à voir avec B », HAL-SHS : linguistique, ID : 10.3917/ss.020.0125
En marge de ses emplois perceptif et cognitif, le verbe voir présente plusieurs types d'emplois où sa fonction est essentiellement relationnelle (ex. Quelqu'un se voit offrir une place ; L'entreprise a vu chuter ses bénéfices). Parmi ces emplois, la construction A n'a rien à voir avec B, datée du tournant du XIX e siècle, s'est imposée au XX e siècle en face de A n'a rien à faire avec B et a privilégié des sujets grammaticaux non animés. Attribuer un statut pure-ment relationnel (Picoche 1986) à A a (INDÉFINI) à voir avec B suggère que le choix du verbe voir est aléatoire. Inversement, l'hypothèse proposée ici est que cette construction véhicule une relation topologique d'accessibilité au long d'un continuum (de tout à voir à rien à voir) entre les deux espaces sémantiques de A et de B aux yeux d'un observateur externe virtuel.