Whatever Happened to Total Design?

Résumé Fr En

Constatant que l'expression autrefois usuelle de « design total » a disparu des discours contemporains, Wigley mène l'enquête et tente d'expliquer les raisons d'une telle désaffection. Pour ce faire, il distingue deux acceptions de l'expression, l'une implosive concentrerait l'essence de la discipline en un point métonymique, l'autre explosive la disséminerait dans le champ général de l'objectivité. Côté implosion, l'architecte-designer hérite de l'œuvre d'art totale wagnérienne et prend en charge jusqu'au moindre détail du projet, jusqu'au bouquet de fleurs. L'espace ainsi constitué est sans failles — une domesticité close hétérogène au monde. Côté explosion, Gropius préside et situe l'architecte à toutes les échelles de la mise en forme. Si ces deux figures répondent à l'industrialisation, Wigley soutient que le designer lui-même est inclus dans la tension séparant l'implosion et l'explosion du projet Ainsi lit-il le Bauhaus. Ainsi lit-il également la Broadacre City de Wright. La dissémination de l'intérieur est comme radioactive… et c'est à la lumière de cette logique que l'article analyse les relations entre architecture et design. Mais en traversant les années 1920 comme les années 1950, il rencontre inlassablement l'échec des tentatives de la « totalisation ». Mieux, il montre comment tout design tend au tout, mais demeure frustré, ne serait ce que par la trame théorique qu'il enveloppe. Texte proposé par Claire Brunet.

Noting that the once common expression “total design” has disappeared from contemporary discourse, Wigley investigates and explains the reasons for such disaffection. He distinguishes between two meanings of the term, one implosive, which concentrates the essence of the discipline in a metonymic point, and the other explosive, which disseminates it in the general field of objectivity. On the implosion side, the architect-designer inherits the Wagnerian total work of art and takes charge of every detail of the project, down to the bouquet of flowers. The space thus shaped is seamless —a closed domesticity a part from the world. On the explosion side, Gropius claims the architect should work at all scales. Both respond to industrialisation and Wigley argues that the designer himself is included in the tension between the implosion and explosion of the project. The dissemination of the interior is like radioactive... and it is in the light of this logic that the article analyses the relationship between architecture and design. For instance as far as Bauhaus or Broadacre City are concerned… But as it moves through the 1920s and the 1950s, it repeatedly encounters the failure of attempts at “totalization”. Better still, it shows how all design tends towards the whole, but remains frustrated, if only through the theoretical framework that it envelops. Text submitted by Claire Brunet.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en