Identity, difference and the right to secrecy in the information age Identité, différence et droit au secret à l’ère numérique En Fr

Fiche du document

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.3917/rdes.098.0103

Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess



Citer ce document

Pierre-Antoine Chardel et al., « Identité, différence et droit au secret à l’ère numérique », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10.3917/rdes.098.0103


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

The purpose of this article is, first of all, to offer some lines of thought on identity as it has been extensively redefined in the information age, approaching it through the questions that it asks us concerning that part of secrecy that feeds the processes of subjectivation. This takes place in a hypermodern period when the possibilities of intervening in the handling of our personal data are limited: the plethora of information that is gathered makes it impractical to obtain the user’s consent and control each time, if only because of the toll that would take on the mind. Moreover, the changes in data collection techniques, as demonstrated by the advent of the "internet of things," has led to a profusion of sensors that collect data without the user’s knowledge, e.g. video surveillance combined with facial recognition. With these machinic assemblages, the visible is reduced to what can be captured as data, to what amounts to the immediate availability of beings, as if one could uncover their most intimate secrets. But beyond the constraints generated by electronic architectures, the possibilities of glimpsing new domains of permanent self-reinvention remain completely open and enable the creation of the conditions for the emergence of a dynamic, more inventive relationship to the secret.

L’enjeu de cet article est, tout d’abord, de proposer une réflexion sur l’identité telle qu’elle se voit amplement redéfinie à l’ère numérique, en l’abordant sous l’angle des questions qu’elle nous pose et qui concernent la part du secret qui vient nourrir les processus de subjectivation. Ceci dans une époque hypermoderne où les possibilités d’intervenir dans la gestion de nos données personnelles sont limitées : la multiplication des informations récoltées rend irréaliste l’exercice systématique du consentement et le contrôle par l’utilisateur, ne serait-ce qu’en raison de la surcharge cognitive que cet exercice effectif exige. D’autre part, le changement de nature des moyens techniques de collecte, illustré par l’avènement des objets connectés, conduit à la démultiplication des capteurs qui collectent les données sans même que l’utilisateur puisse s’en rendre compte, comme le montre l’exemple de la vidéo-surveillance couplée à la reconnaissance faciale. Dans ces agencements machiniques, le visible se réduit à ce qui peut être saisi en données, à ce qui relève de la mise à disposition immédiate des êtres, comme si on pouvait percer leurs secrets les plus intimes. Mais au-delà des contraintes générées par les architectures numériques, les possibilités d’entrevoir de nouveaux champs de réinvention permanente de soi demeurent pleinement ouvertes et permettent de créer les conditions d’émergence d’un rapport dynamique et plus inventif au secret.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en