Ne pas se dire victime de racisme : entre déni et stratégies identitaires

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27 février 2024

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Rachid Bouchareb, « Ne pas se dire victime de racisme : entre déni et stratégies identitaires », Émulations, ID : 10670/1.2zr46e


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Les formes de qualification du racisme sont en partie structurées par un discours dominant imputant une étiquette de victime au minoritaire. Dans les récits d’expérience, comment comprendre que des minoritaires racisés soient réticents ou refusent de s’en dire victimes ? Partant d’une enquête par entretien (N=35) avec des minoritaires, descendants d’immigrés et de natifs des DOM-TOM, nous interrogeons la catégorisation profane des expériences et interactions racistes, en relation avec le cheminement identitaire et biographique des individus enquêtés. Nous montrons, dans un premier temps, comment leur définition de la situation met en jeu différentes stratégies identitaires, de conciliation ou de mise à distance de l’identité raciale imputée. Nous interrogeons ensuite la manière dont les épreuves vécues d’altérisation se jouent à l’échelle des interactions avec les majoritaires, mais aussi entre minoritaires. Elles conduisent à rendre incertaines tant l’identité personnelle de l’individu que la qualification du racisme.

Ways of qualifying racism are partly structured by a dominant discourse attributing a victim label to the minority. But how do we explain the fact that in their experiential accounts racialized minorities are reluctant or refuse to identify themselves as victims? Based on semi-structured interviews (N=35) with immigrant descendants and natives of the French overseas departments and territories, this article studies the profane categorization of racist experiences and interactions, in relation to individual’s identity and biographical path. First, I show how their definition of the situation involves different strategies toward reconciling with or distancing from the ascribed racial identities. Secondly, I examine the way in which experiences of othering take shape in the interactions with the majority, but also with members of the minority. These latter experiences lead to forms of uncertainty in both individual’s personal identity and the characterization of racism.

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