Faut-il étendre les diagnostics de performance énergétique des logements à leur localisation ?

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Joël Meissonnier, « Faut-il étendre les diagnostics de performance énergétique des logements à leur localisation ? », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.312rnf


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A la suite d'une directive européenne de 2002 (1) , le diagnostic de performance énergétique (DPE) renseigne sur la qualité d'un logement en évaluant sa consommation d'énergie primaire et son impact en termes d'émission de gaz à effet de serre. Il aboutit à deux étiquettes placées sur des échelles à 7 classes allant de A à G. Cette politique publique européenne pro-meut les logements économes et les travaux d'économie d'énergie (isolation des parois et toitures, récupération de l'énergie solaire...). Notaires et agents immobiliers sont contraints d'informer la clientèle des résultats du DPE. La politique publique renseigne les habitants sur la qualité énergétique du logement et implicitement, oriente le choix résidentiel. Mais la performance énergétique du logement ne serait-elle qu'une caractéristique intrinsèque à celui-ci ? Le logement étant aussi le point de départ et d'arrivée de navettes quotidiennes de chacun des membres d'un ménage, sa localisation relative ne comporte-t-elle pas aussi un impact énergétique ? La politique énergétique ne devrait-elle pas davantage orienter le choix résidentiel dans ses qualités et conséquences spatiales ? Doit-on alors imaginer une troisième échelle évaluant l'accessibilité ? Enquêter les accédants à la propriété sur leur processus décisionnel. Dans le cadre du projet de recherche Trans-Energy une enquête qualitative sur les choix résidentiels dans les métropoles de Lille et Lyon a été menée par six sociologues/anthropo-logues (2). Il s'agissait d'étudier la décision d'achat d'accédants à la propriété 4 à l'aide d'entre-tiens semi-directif répétés. Le recrutement s'est fait par interconnaissance, via des agences immobilières, via les services publics d'information logement ou par des forums Internet. Afin de ne pas introduire de biais, notre problématique énergétique n'était pas évoquée frontalement. La première question était invariablement : où en êtes-vous dans votre recherche de logement ? S'en suivait une description des différents logements visités mais aussi des logements précédemment occupés. Dans la mesure du possible, nous avons interrogé les familles une première fois pendant leur recherche immobilière et une seconde fois quelques mois plus tard. Le but était de comprendre la place des différents critères énergétiques. Quels sont-ils ? Comment sont compris, déformés ou ignorés les DPE ? Les critères qui étaient d'abord jugés importants sont-ils sacrifiés ensuite ? Comment anticipe-ton l'évolution de la mobilité quotidienne ? (1) - directive 2002/91/CE du 16 décembre 2002 émanant du parlement européen et du conseil sur la performance énergétique des bâtiments.(2) - Nathalie Ortar, Félicie Drouilleau, Hélène Ducourant, Cécile Vignal, Blandine Mortain, Joël Meissonnier.

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