1983
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Lucien Renault, « Description d'un sérogroupe (0-103) d’escherichia coli entéropathogène chez le lapin au sevrage », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, ID : 10.4267/2042/65319
A partir de huit souches d'Escherichia coli (sérogroupe 0103) isolées de lapins atteints de diarrhée au sevrage, sept provoquent une dilatation de l'anse intestinale du lapin comparée à celle d'une souche positive humaine de contrôle n° 14 du CDC. Les auteurs inoculent l'estomac de 38 lapins, de 4 à 9 semaines, avec 10 x 1010 à 1012 d'une souche du sérogroupe 0103. Diarrhée et mortalité (22 à 66 %) surviennent 4 jours après l'infection. L’autopsie révèle une typhlite grave, une multiplication excessive d'Escherichia coli de la flore, une élévation du pH au-dessus de 6,5, phénomènes observés dans la maladie naturelle. Au contraire, ils n'obtiennent aucun signe de maladie aux mêmes concentrations et par la même voie, avec une souche saprophyte de lapin et avec trois souches entéropathogènes du porc. Le rôle d'Escherichia coli dans la pathogénèse de la maladie n'est pas connu, mais à la lumière de ces résultats, le mécanisme responsable est probablement du modèle choléra-like. En conclusion, les maladies diarrhéiques du lapin après le sevrage, en dehors du rôle non spécifique de l’endotoxine, pourraient être aussi reproduites par des souches spéciales entéropathogènes. Ces résultats n'éliminent pas le rôle prédisposant représenté par l’excès de bicarbonate dans l'estomac et par les coccidioses intestinales au moment du sevrage.